Jean-Paul Gabilliet

Profondément marqué par la bande dessinée américaine depuis son plus jeune âge, Jean-Paul Gabilliet est allé jusqu’au bout de sa passion. Professeur de littérature américaine à l’Université Montaigne de Bordeaux, il est l’auteur d’une histoire culturelle des comic-books américains, Des Comics et des hommes, et d’une biographie de Robert Crumb, intitulée R.Crumb. Collectionneur de planches originales, il nous reçoit dans le bureau où sont concentrées ses ouvrages de recherches, ses fascicules de comic-books, ses recueils américains et ses albums franco-belges.

Jean-Paul GabillietChez moi, tout est concentré là-dedans, dans mon bureau. Les deux gros pans de ma collection sont là: les bouquins d’une part et les originaux. Ce qui m’intéresse le plus, en vieillissant, ce sont les originaux. Mais ça coûte cher.

_MG_0389Ici, il y a tout un pan de mur d’archives. Toute la collection de Charlie Mensuel, Actuel, Pilote des années 60-70, Métal Hurlant. Et de la documentation. J’ai pas mal de documentation, car j’ai la chance de causer de bande dessinée, d’en avoir fait une partie de mon métier.

_MG_0383À l’époque où nous avons emménagé ici, cette pièce était une chambre et il y avait un dressing. J’ai tout débarrassé pour mettre des choses intéressantes à la place. Et j’y ai placé tout le domaine européen avec énormément de franco-belge. Parce que je maîtrise bien l’anglais, mais c’est la seule langue que je connaisse. Donc j’ai tout Hugo Pratt, par exemple, mais en traduction.

Et aucune traduction de comics ?

Non. J’avais les collections complètes de Strange, de Nova, de Spécial Strange, de Titans, mais j’ai tout revendu au fil du temps. Ça m’a bien rapporté et je ne regrette pas parce que ça ne m’intéresse plus comme ça m’intéressait quand j’étais jeune. Et même pour l’aspect archive, ça n’a plus d’intérêt. Tout a été scanné et on peut tout récupérer maintenant sur le net, pour trouver la partie éditoriale, le courrier des lecteurs etc. Je n’ai donc quasiment plus de bandes dessinées américaines traduites en français, à part une demi-douzaine de titres que j’ai gardé par nostalgie.

Dans le dressing, tout est classé par ordre alphabétique. À la louche, il doit y avoir 2500 albums.

Dans le domaine américain, j’ai ici les graphic novels, les recueils. Puis les archives Crumb. Là haut, dans les caisses, il y a des revues.

_MG_0374J’ai commencé à garder les bd que j’achetais à la fin des années 70 et ça a commencé à prendre une ampleur phénoménale. J’ai dépassé les 1000 albums, je m’en souviens, en 1984. J’ai commencé à considérer que collectionner me plaisait vers 14 ans, en 78. Et depuis, ça n’a jamais cessé. Même si je ne suis pas un acheteur compulsif. Je n’achète que ce qui m’intéresse et je ne garde pas tout. J’ai revendu beaucoup de livres qui m’intéressaient moins et même beaucoup de choses originales.

J’ai aussi une collection de bandes dessinées américaines du 19° siècle, début 20°. Des choses vraiment peu connues. Il y a aussi tout un pan de revues de bande dessinées et une partie de la bibliothèque dévolue à mon travail de recherche universitaire.

La collection de comics est dans des cartons posés par terre. Il y en a à peu près 6000.

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_MG_5345Je n’en achète plus en fascicule, désormais. J’achète les recueils des séries qui m’intéressent. J’ai arrêté les fascicules en 2004, quand j’ai fini Cerebus. J’avais fini Preacher un peu avant. J’en ai acheté quelques-uns depuis, mais très peu. Je prends Walking Dead et The Boys en recueil. Chew, American Vampire, Scalped. Des séries que je suis dernièrement et que j’aime beaucoup.

_MG_5347Un vieux recueil d’histoires de Superman, sortie en 86, version révisée d’une édition sortie en 71. Quand j’ai acheté ça à l’époque, c’était un vrai bonheur de tomber là-dessus.

J’aime bien ce qui sort de l’ordinaire, dans les dernières séries. Parce que je ne lis plus de bd de super-héros depuis des années. J’ai grandi avec Strange, le silver age Marvel. Je lisais très peu de DC quand j’étais jeune. J’ai découvert DC en Amérique du Nord, lorsque j’y habitais. J’ai vécu un an à Toronto et deux ans à Vancouver à la fin des années 80. Et là-bas, j’avais tout sous la main.

Entre 1989 et 1994, j’ai rédigé ma thèse d’histoire culturelle sur les comic-books depuis les années 30 et j’étais donc en plein dedans à cette époque-là. J’ai beaucoup aimé ce qui allait des années 60 jusqu’aux dernières séries originales des années 90, les derniers titres Vertigo intéressants: Sandman, Preacher. J’ai connu les premiers Sandman. J’attendais devant la librairie de comics pour acheter le one-shot de Batman Arkham Asylum en 1989.

La première bd achetée ?

Dans le domaine européen, mon frère plus âgé, achetait le journal de Spirou, Pilote et le Journal de Mickey. Ils étaient disponibles, autour de moi. J’ai toujours connu ça. Il y avait des albums de Tintin, d’Astérix, de Lucky Luke, des classiques de la France des années 60.

J’ai un souvenir, un flash de la petite enfance, de la couverture d’un Strange avec les X-Men. Je ne me rappelle plus quel numéro, mais je l’ai redécouverte quand j’avais la collection complète. C’est quelque part entre les numéros 10 et vingt. Cette image m’a marqué durablement. J’ai su lire à cinq ans, pas parce que j’étais surdoué, mais parce que la seule chose qui me passionnait dans la vie, c’était de lire des bandes dessinées. Le jour où je me suis rendu compte que tous les super-héros étaient en anglais et qu’il y avait des milliers d’autres histoires dans cette langue, je me suis dit qu’il fallait que j’apprenne l’anglais. C’est ce qui m’a poussé à faire des études d’anglais.

Et comment avez-vous découvert DC ?

Je connaissais Superman et Batman parce que j’en avais vu ici ou là, publiés par Arédit ou Sagedition. Mais je ne cherchais pas à les acheter, parce que par rapport à Strange, ça faisait plus gamin. J’ai vraiment découvert DC sur le tard, une fois adulte. Un peu comme tout le monde en France, ce qui m’a ouvert les yeux sur DC, progressivement, ce fut le Swamp Thing de Moore et le Batman de Frank Miller dans les années 80, où l’on s’est dit : « tiens, mais c’est possible de faire ça avec Batman ?! ».

À la fin des années 70, j’avais beaucoup aimé la Créature du Marais de Bernie Wrightson, publié aux éditions du Fromage qui avaient aussi fait The Shadow par Mike Kaluta. Pour moi, c’était le bonheur total. Comme beaucoup de gens de ma génération, j’ai été fasciné par l’énorme bouquin qui s’appelle The Studio, avec les plus belles illustrations de Wrightson, Kaluta, Barry Smith et Jeff Jones.

_MG_5360Une de mes fascinations de jeunesse, édité par Williams France, un éditeur obscur qui n’a rien publié d’autre. Plusieurs histoires d’horreur EC Comics en couleur et en noir et blanc. À l’époque, c’était la première fois qu’on voyait ça en français, en 1974.

_MG_0461J’ai toujours gardé une grande admiration pour le Bernie Wrightson des années 70 et je suis resté un fana ultime pendant longtemps. J’ai longtemps regretté de ne pas l’avoir rencontré lorsqu’il est passé à Angoulême au début des années 80. Le paradoxe est que quand je me suis retrouvé nez à nez avec lui en juillet 2002 à San Diego, où il était tout seul à son stand, je me suis rendu compte que je n’avais rien d’autre à lui dire que « J’ai tellement aimé ce que vous avez fait dans les années 70. Pourquoi vous n’avez pas continué ? »… Bien évidemment, c’est la question que je lui ai posé… dans ma tête ! En vrai, j’ai juste échangé quelques propos sans intérêt avec lui et pris conscience que ce n’est pas parce qu’on est fan d’un auteur qu’on a quoi que ce soit d’intéressant à lui dire le jour où on le rencontre enfin !

_MG_5390Un livre de coloriage de Bernie Wrightson avec des illustrations gigantesques à colorier.

J’ai commencé à acheter beaucoup des comics en anglais. Au tout début des années 80. J’habitais à Bordeaux et c’était la croix et la bannière pour en trouver. J’ai commencé à trouver des annonces dans les comics Marvel. On écrivait à ces marchands, ils renvoyaient des listes et on payait avec des mandats internationaux. Ça mettait trois semaines à arriver là-bas et deux mois à revenir.

On n’en trouvait pas dans quelques librairies ou des presses dans les gares ou les aéroports ?

Si. On trouvait Fantastic Four, Spider-Man, Avengers. Le premier comics Marvel que j’ai, c’est mon frère qui me l’a ramené de la librairie Feret, la deuxième plus grande librairie de la ville, en 1977. Il en a rapporté trois dont un que je me rappelle très bien: un Avengers dessiné par Sal Buscema que j’ai toujours.

Le premier comic-book Marvel que j’ai eu entre les mains.

Couverture de Gil Kane, non ?

Oui. Il n’a fait que les crayonnés et quelqu’un est passé derrière. C’était un vrai trésor pour moi, à l’époque. L’histoire était formidable et puis il y avait les pubs. ça nous faisait rêver. Je commençais juste à apprendre l’anglais. Je ne comprenais pas tout. J’ai ensuite commencé à accumuler les comics, à les faire venir des États-Unis à partir de 1983. J’ai eu accès à des listes de ventes et je suis allé en Angleterre en été 83. Encore une révélation d’entrer dans une librairie de comics. C’est à cette occasion que j’ai acheté ma première planche originale.

Elle m’a coûté vingt livres à l’époque, ce qui était abordable, même pour l’époque.

On ne voit aucun visage.

C’est pour ça qu’elle ne coutait pas cher. C’est la première fois que je voyais une planche et elle était à ma portée. C’est John Buscema encré par Sonny Trinidad. Et c’est tiré de Kazar. En plus, cette planche a une histoire compliquée. Le lavis n’était pas là dans la première version publiée de la planche. J’ai le Kazar où a été publiée la planche et les couleurs y sont normales. Vraisemblablement, il y a eu une première version de la planche encrée normalement pour le comic-book Kazar puis lorsqu’ils l’ont republiée dans les magazines grands formats genre Savage Tales pour lequel ils ont rajouté du lavis. Je n’ai jamais retrouvé dans quel magazine, d’ailleurs. Elle n’est pas extraordinaire, mais c’est ma première planche. Je ne la revendrai jamais.

_MG_0417Un Captain Marvel par Gene Colan en 1967 avec un encrage bourrin de Vince Colletta.

_MG_0418Dracula par Colan, encré par Tom Palmer. Une jolie planche. Colan allie deux choses. De tous les grands des années 60, c’est le plus abordable par rapport aux Kirby ou Ditko et puis c’est souvent très très beau.

_MG_0420Encore une encrée par Ernie Chua. On voit bien la Veuve Noire. J’ai sauté sur l’occasion quand je l’ai vue sur ebay.

J’ai acheté pendant des années sur ebay, mais depuis quelque temps, quasiment plus. Si j’en achète une par an, c’est le maximum. Ce qu’on y trouve maintenant ne correspond plus à mes goûts. Les prix des planches de super-héros maintenant sont bien supérieurs à ce que je peux y mettre. Je préfère mettre de l’argent sur du Crumb que du Kirby, car pour moi, Crumb est d’un autre calibre que Kirby.

_MG_0422Colan encré par Joe Sinnott. Certaines planches sont signées, d’autres non. À l’époque, on ne les signait pas systématiquement. De nos jours, les jeunes dessinateurs composent leur planche en pensant à la revente de la planche originale. Mais pour la génération des Colan, il fallait vraiment croiser les dessinateurs pour les avoir signées. Une des trois est signée parce qu’il en avait fait cadeau à un de ses amis.

_MG_0424Colan avait des ombres de prises de vues, des jeux d’ombres exceptionnels. J’ai aussi une Docteur Strange, un peu moins spectaculaire que les autres.

_MG_0430Une planche de Mister X des frères Hernandez. Tout est de Jaime, sauf les deux têtes en bas qui sont par son frère. Je trouve ça absolument génial. Ça sortait à l’époque où j’étais au Canada.

_MG_0428Une planche de Sandman par Kelley Jones. Ils seraient nombreux à vouloir m’assassiner pour l’avoir, celle-ci.

Que des planches de comics ?

J’ai quelques planches françaises, mais très peu.

C’est là-bas que vous avez découvert les comics indés ?

Oui. J’ai été une des premières personnes en France, avec Patrick Marcel, à découvrir Cerebus, par exemple. Ici, personne ne savait ce que c’était.

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_MG_5408Je n’ai jamais pu m’acheter de Spider-Man par Ditko, mais du point de vue purement visuel, son travail chez Warren est mieux que Spider-Man.

_MG_0378En bas, à gauche : une planche de Winsor McKay, 1907, une bande qu’il faisait en même temps que Little Nemo, Les cauchemars de l’amateur de fondue au Chester.

Au dessus, la page titre de The Pest ! par Richard Corben et, à droite une planche de Krazy Kat de Herriman.

Quand avez-vous découvert Crumb?

Mon frère avait sept ans de plus que moi et donc quand j’avais neuf ans, il y avait les albums Actuels de Crumb qui trainaient chez moi. Je n’avais absolument pas le droit de les lire, mais je ne me gênais pas.

Il fait partie de vos artistes préférés…

Oui. Il y a aussi Wrightson, les EC Comics. Il y un dessinateur underground, peu connu en France, que je mets presque au même niveau que Crumb, c’est S. Clay Wilson.

_MG_0440Crumb a explosé avec Zap Comics et trois gars sont venus le voir en lui disant c’est génial ce que tu fais et on aimerait bien bosser avec toi. Parmi ces trois, il y avait S. Clay Wilson.

Il y a aussi des planches plus gentilles. Celle-ci et celle de Corben, je les ai achetées au dernier Angoulême en échangeant huit planches diverses, dont des planches underground, une planche de Kirby. Je fais partie des gens qui n’ont jamais eu le culte de Kirby. Je trouve que c’est un bon dessinateur, mais je ne suis pas en pâmoison, chaque fois qu’on me parle de lui. En qualité visuelle du dessin, il y a la période avec Joe Sinnott sur Fantastic Four. Ensuite, il y a les trucs de la fin des années 50, un peu trash avec des monstres, faits à toutes vitesses quand il pondait de la planche.

Ses comics de romance sont très beaux aussi.

Oui, oui, mais tout ce qui est Kirby est hors de prix à mes yeux, hors encrage par Sinnott. Tout son travail des années 70 et sa fin de carrière ne me parlent pas.

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Et Vaughn Bodé ?

Oui, sans problème. Celle-là, vous n’en verrez pas des comme ça tous les jours. Et par chance, je l’ai toujours gardée à l’ombre, parce qu’elle est dessinée au feutre. On ne peut pas faire plus sixties, seventies. C’est phénoménal.

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D’où est née l’idée d’un bouquin sur Crumb ?

Le musée d’art moderne de Paris est venu me chercher pour servir de conseiller scientifique pour leur exposition. Le conservateur chargé de l’expo m’a trouvé grâce à mon livre Des Comics et des hommes. Il m’a appelé un jour et m’a demandé si je connaissais Crumb. Ça m’a fait rire. Je lui ai répondu que je connaissais très bien et il m’a proposé de les aider à sélectionner les œuvres pour l’expo Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. C’était en mars avril 2011. J’y suis allé deux ou trois fois. Ils m’ont épaté en me sortant trois classeurs très épais listant les originaux auxquels ils pouvaient avoir accès, plus de deux mille. J’ai passé en revue les classeurs et fait des choix. J’ai défriché et ils ont trié encore en fonction de ce qu’ils pouvaient avoir. Au final, il y avait plus de 600 originaux exposés, dont toute la Genèse. Plus précisément, 400 originaux plus toute la Genèse.

Un jour, en rentrant de Paris pour les aider, en juin, dans le train, j’ai eu une illumination. Je me suis dit que s’il y avait bien une personne dont je pouvais écrire la biographie, c’était Crumb. J’avais passé ma vie à amasser de la documentation, par intérêt, sur lui. J’avais pratiquement tout ce qui était publié sur lui. Je me suis rendu compte que je pouvais écrire cette bio. Et donc en juin et juillet 2011, j’ai mis en ordre mes archives et j’ai passé les deux mois suivants à écrire le bouquin qui est sorti pour le festival d’Angoulême suivant. Et c’est comme ça que j’ai pu rencontrer Crumb.

_MG_5342Vos comics mythiques ?

La première série du Silver Surfer dont j’ai tous les épisodes et même le plus rare de tous, le 4, qui avait eu un problème de distribution.

Et ça, c’est le tout premier Zap comics, la première bd de Robert Crumb, pratiquement auto-édité. La version à 25 cents qui aurait dû être tiré à 5000 exemplaires, mais qui ne l’a été qu’à 3500 tant il y a eu de ratés dans l’impression avec une presse qui n’était pas adaptée au format comic book.

Je l’ai acheté il y a un an et demi à la librairie Déesse à Paris. Le libraire avait récupéré cet exemplaire aux US et ce n’est vraiment pas donné. Lorsqu’il me l’a montré, j’avais des fonds et je l’ai donc pris. Vu l’importance historique du truc, je n’ai pas hésité. Je ne l’avais jamais vu avant.

Des albums de la première décennie du vingtième siècle. Ils sont vraiment rarissimes. J’en ai vu passer deux depuis que je collectionne des bd. C’est tellement particulier que personne ne les cherche vraiment. C’était vendu en librairie, c’était assez cher. Ça coutait 50 cents, ce qui représentait une semaine de salaire d’un ouvrier. Pour notre époque, c’est considéré comme raciste par les Américains. Toutes les vannes tournent autour d’un noir qui parle petit nègre, qui fait des farces, qui se fait asperger par le jet d’eau. Et c’est d’une rareté phénoménale. Et pourtant, ça vaut moins cher qu’un Silver Surfer. C’est pour les historiens qui s’intéressent à la bande dessinée du début du vingtième siècle. Et les éditeurs d’aujourd’hui ne veulent pas le rééditer parce que c’est raciste. Pourtant, dans un beau fac-similé à mille exemplaires, ça trouverait son public.

Une découverte improbable en fouillant dans les bacs ?

Oui, trouvé à la brocante il y vingt-cinq ans, le Christophe Colomb de Jijé, quinze francs. Il valait déjà plus de cent francs à l’époque. Et c’est le deuxième ou troisième album Dupuis. Et il est nickel. Les traces de colle proviennent de la colle pourrie utilisée en Belgique à l’époque. Et le mien est un de ceux qui a le moins de traces de colle de tous les exemplaires que j’ai vus.

C’est sans doute la meilleure affaire que j’ai faite de ma vie. On ne peut plus faire d’affaires comme ça sur internet. Le plus terrible, c’est que les vendeurs mettent des prix trop importants. Ils ne se rendent pas compte qu’ils ne les vendront pas à ce prix.

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